Jo Pacini

Parution du recueil Morphine

Introduction

Morphine

Comment raconter la brûlure et la douleur, alors que les mots ne sont plus là ? On oublie si vite tout ce qui fait vivre et tout ce qui fait mourir.

Espace clos et temps universel ! En chemin  clarté du jour, le champ affiche l’inattendu combat contre la douleur pour trouver grâce et apaisement dans la lumière.

La nuit parée d’absences lance un cri permanent, draine la solitude d’un moulin, qui lui-même, entraîne une courroie vers le jour qui attend…

D’un intérieur encerclé de remparts jusqu'au dehors, où grouille la vie, inédits de matière émergeant d’une terre percée, distances mesurées de long en large pour donner rythme à la porte qui bat.

Faire battre la porte ! L’essentiel de chaque instant.

Je veillais sur le pont prêt à essuyer le moindre coup de vent, prêt à faire face à la moindre bourrasque, prêt à éteindre le moindre feu que la peur aurait enflammé….
Sur un lit d’hôpital, jour et nuit, comme un chasseur à l’affût, qui veut surprendre et vaincre une atroce douleur, je veillais sur le seuil jusqu’à confondre le jour et la nuit, le rêve et la réalité …

Du dedans jusqu'au dehors où grouille la vie, l'énergie s'éveillait et donnait rythme à la porte qui bat. L'essentiel de chaque instant fut de Faire battre la porte!
 

 

poèmes archives de Joseph Pacini

SOMMAIRE